Selon la médecine tibétaine, le corps est composé de 3 humeurs ou principes énergétiques : vent, bile et phlegme. Les trois humeurs sont présentes en chacun de nous, mais une ou deux d’entre elles prédominent généralement et définissent la constitution générale de la personne, tout comme l’ayurvéda avec ses trois doshas.

Toute maladie résulterait de trois émotions : le désir excessif et l’attachement, la colère et la haine, l’ignorance et la naïveté d’un esprit fermé et têtu.

Ces 3 émotions perturbatrices sont en corrélation avec les troubles des trois humeurs. Du désir découle les troubles du vent, de la colère, ceux de la bile ; et de la fermeture d’esprit apparaissent les troubles du flegme.

Les troubles du vent se caractérisent souvent par une grande nervosité. Ils sont liés à l’hypertension artérielle, aux troubles intestinaux et à l’intestin irritable. Lorsque nous poussons trop loin nos limites, cela comprime les énergies du corps, ce qui cause une sensation de serrement dans la poitrine, de la nervosité, des tensions, etc. La cause psychologique sous-jacente de ces problèmes est liée à un trop grand attachement ou un désir ardent.

Les troubles biliaires découlent de la colère. Les ulcères sont associés à de très fortes colères lorsqu’il y a trop de bile dans l’estomac. La bile affecte la pigmentation. Nous deviendrons jaunes à cause de la jaunisse et rouges à cause de la colère. Il existe également des maux de tête biliaires, qui surviennent généralement avec la colère.

Le flegme est lié à l’innocence et à la fermeté d’esprit. Nous insistons obstinément sur nos idées et ne voulons écouter les opinions de personne. Tout comme notre cœur et notre esprit sont fermés, nos sinus et notre poitrine sont fermés, entraînant une pneumonie ou de l’asthme. Le corps est fermé et raide à cause de l’arthrite et des rhumatismes. Le corps reflète la raideur de l’esprit.

Le maintien d’un bon équilibre entre ses trois éléments est essentiel pour rester en bonne santé.

La médecine tibétaine repose sur une méthode complexe de diagnostic comprenant l’examen du pouls et de l’urine. Le médecin tibétain donne des conseils alimentaires et comportementaux; comme l’exercice et la méditation, prescrit des pilules à base de plantes médicinales et de minéraux, utilisant jusqu’à deux mille types de plantes et cinquante minéraux ; des thérapies physiques comme l’acupuncture tibétaine ou la moxibustion qui consiste à brûler certaines parties du corps, et le recours à un soutien psychologique et moral.

Aujourd’hui, petit à petit, les médicaments de la pharmacopée tibétaine sont reconnus en qualité de médecine naturelle et on peut y voir un signe encourageant. On obtient de bons résultats dans le traitement des maladies de l’estomac, du foie et de la vésicule, de la goutte, des rhumatismes et des tumeurs.

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