L’histoire de la médecine tibétaine est vaste. Appelée aussi « Sowa-Rigpa », la médecine traditionnelle tibétaine empreinte certains aspects à la médecine indienne, chinoise, persan et grecque et remonteraient à près de 2 500 ans. La médecine tibétaine se répandit à travers le monde et continue d’être pratiquée dans des parties de l’Europe et d’Amérique du Nord. Elle fut codifiée au travers des « Quatre Tantras Médicaux ». Ce traité de médecine tibétaine rassemblent l’exposé de 84 000 maladies et les méthodes de soins avec 2293 ingrédients de médicaments.

La médecine tibétaine puise son fondement philosophique dans la vision bouddhiste selon laquelle la maladie est liée à l’état mental, émotionnel, spirituel et social de l’individu. Les maladies trouvent leur sources dans l’alimentation, du fait d’avoir une nourriture qui ne nous réussit pas ou qui est trop grasse; dans notre comportement, comme par exemple lorsque nous sortons dans le froid sans être suffisamment couverts ou aussi être causées par de petits organismes, des germes ou des microbes. Cependant, la médecine tibétaine va au-delà, disant que l’on peut voir les causes de maladies à un niveau plus profond, plus interne. Le déséquilibre physique viendrait d’un déséquilibre affectif et mental. Ce que l’on appelle encore les maladies psychosomatiques.

Si l’on souhaite se rétablir complètement, c’est à tous les niveaux que nous devons nous rééquilibrer, pas seulement au niveau physique mais aussi mental, émotionnel, affectif et spirituel.

Les maladies sont classées en trois catégories :

La première comprend les maladies dites “profondément établies” : les troubles génétiques, les défauts de naissance, etc. Ces dernières proviennent de vies passées et sont très difficiles à traiter du point de vue de la médecine tibétaine. On ne peut qu’essayer de faciliter la vie de la personne qui en est atteinte.

La deuxième catégorie comprend les déséquilibres qui se développent dans le corps du fait de circonstances extérieurs et variées : l’environnement, la pollution, les bactéries et autres conditions. Par exemple, un asthme qui se déclare tardivement du fait des conditions de vie dans une ville polluée et de l’exposition à beaucoup de stress. C’est le type de maladies habituelles et, donc, le principal objet d’attention de la médecine tibétaine.

La troisième catégorie est appelée les «  maladies imaginaires ». Cela fait référence aux troubles psychosomatiques et aux maladies que les Tibétains considèrent généralement comme étant causées par des forces maléfiques. Cette catégorie inclut les traumatismes et les dépressions nerveuses produites par les guerres. Ces maladies sont principalement traitées à l’aide de divers rites…

Retrouvez la suite dans la Partie II.

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